Bien que votre héritage génétique puisse parfois avoir sa part de responsabilité, les points faibles que vous arborez sont surtout le fruit d’entrainements inadaptés ou mal exécutés (parfois même les deux).
En ce qui concerne une meilleure exécution de vos mouvements, seule l’expérience et un bon encadrement pourra y faire quelque chose. En ce qui concerne la programmation de vos séances, il faudra acquérir une bonne connaissance de la gamme d’exercices existants, et maitriser l’art qui consiste à transformer une étude photographique en un véritable programme d’entrainement. Et pour opérer à ce décryptage de vos points faibles et de vos points forts, être suivi par un professionnel s’avère là aussi indispensable.
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Combien de séances ?
Un timing d’1h15 à 1h45 est en général nécessaire à l’exécution d’un bon entrainement. Mais si vos séances d'entraînement ne sont pas répétées à un rythme suffisamment rapproché, votre progression sera clairement limitée. Sachez que 2 à 3 séances / semaine ne permettent pas un turn-over suffisamment efficace sur l’ensemble du corps pour engendrer de l’hypertrophie. En revanche la progression sera bien au rendez-vous avec un rythme d’entrainement hebdomadaire composé de 5 à 6 séances. À noter que certains bodybuilders professionnels pratiquent le "split routine" en effectuant 2 entrainements par jours (d'une durée modérée), cela 6 jours sur 7.
Dans le souci d’atteindre le meilleur équilibre musculaire possible il est fort judicieux de ne travailler qu’1 fois par semaine ses points forts, et 2 fois ses points faibles.
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Combien de séries ? –––––––––––––
- Un débutant doit réaliser un total de 10 à 15 séries par groupe musculaire (sans compter celles d’échauffement), et ce total doit être réparti sur 2 ou 3 exercices.
- De son côté un athlète confirmé doit lui viser un total de 15 à 25 séries par groupe musculaire, et les répartir sur 3 à 5 exercices différents. Il s’agit là d’une fourchette large, car plusieurs facteurs sont à prendre en compte dans le choix du nombre de séries à effectuer : taille du groupe musculaire sollicité, niveau de développement souhaité afin de parfaire l’équilibrer le corps, et nombre d'exercices possibles pour obtenir un stress musculaire intéressant.
Par ailleurs il convient de noter que la réaction aux exercices (et donc la progression) diffère d’un individu à un autre, nous ne réagissons effectivement pas tous de la même façon à l’entrainement aux poids ! Avec le temps et l’expérience chaque athlète découvre vers quel type de programme il doit se tourner pour optimiser son hypertrophie musculaire, et son harmonie corporelle.
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Le "Turn-over perpétuel"
Étant donné que les fibres musculaires s’habituent à un type d’effort, conserver la même routine d’entrainement est le moyen le plus sûr pour ne pas progresser. Pour ne pas tomber dans ce piège vous devrez donc toujours vous atteler à imposer un stress inattendu à vos muscles afin que ceux-ci réagissent le mieux possible aux entrainements successifs, et vous apportent ainsi la croissance musculaire tant espérée en échange de vos efforts répétés. Cette méthode d’entrainement est appelée "Turn-over perpétuel", ou "Confusion musculaire". Elle se pratique en prenant soin de ne jamais reproduire la même séance deux fois de suite : si par exemple vous devez faire les pectoraux deux fois dans la semaine vous ne devrez pas choisir les mêmes exercices, vous ne devrez pas positionner les sollicitudes anatomiques dans le même ordre, et il sera également intéressant de ne pas les effectuer sur la même intensité de charge. Coupler chacune de vos deux séances de pectoraux à une programmation annexe différente peut aussi être envisagé.
C’est dans ce même état d’esprit que doivent également être planifiés des mini-cycles d’entrainement de quelques jours à quelques semaines, faisant alors se succéder des périodes d’entrainement en force, en force-résistance, en résistance, et en enduro-résistance (pas forcement dans cet ordre bien évidement).
Il est en effet très important de comprendre que la physiologie de l’hypertrophie musculaire n’est pas unique, et qu’ainsi, selon les intensités de travail et les charges utilisées, vos cellules musculaires réagiront et se développeront différemment. L'hypertrophie musculaire se base sur le principe de " Surcompensation", c'est à dire que l'effort induit une destruction ou un déséquilibre (parfois les deux) des éléments constitutifs de vos muscles, puis en réponse il se produira une resynthèse plus forte ou plus abondante de ces mêmes éléments. Il existe beaucoup de façons distinctes de s’entrainer (Pyramidal, Maxi, Heavy duty, Reps Forcées, Reps trichées, Reps en unique phase négatif, Super-set, Tri-set, dégressives…), et le meilleur moyen de progresser s’avère d’utiliser conjointement ces techniques où les méthodes et les intensités de travail sont différentes les unes des autres.
Toujours aller jusqu’à l’échec !
Votre hypertrophie musculaire sera considérablement freinée si les séries que vous effectuées ne sont pas menées jusqu’à l’échec !
Aller à l’échec signifie que vos deux ou trois dernières répétitions doivent être très difficiles à compléter (en restant strict sur le mouvement).
Ainsi, lors d’entrainements visant le gain de masse, la contrainte mécanique subie par les myofibrilles devient suffisamment importante pour entamer leur intégrité physique, ce qui ouvre alors la porte au développement musculaire. Les premières répétitions effectuées permettront de fatiguer les myofibrilles et donc de les prédisposer à leur micro-déchirement. Les microruptures interviendront alors ensuite durant les deux ou trois dernières répétitions (donc lorsque vous arriverez dans la zone d'échec).
Lors d’entrainements en force, aller à l’échec vous permettra d’accroître considérablement vos capacités à recruter des unités motrices. Lors d’entrainements en résistance et enduro-résistance, aller à l’échec vous permettra d’augmenter rapidement vos capacités intramusculaires glycogéniques, capillo-sanguines, respiratoires, et oxydatives.
Vous l’aurez donc compris, une série qui n’est pas menée jusqu’à l’échec ne vous servira quasiment à rien ! Tout au plus elle vous garantira une stabilisation de votre niveau actuel, mais en aucun cas elle ne vous fera progresser. Si votre programme vous impose de faire une série de 8 répétitions et que la huitième est réalisée sans trop souffrir, c’est que la charge que vous avez choisie n’était pas suffisamment lourde. Dans ce cas la micro-déchirure myofibrillaire ne se produira pas, vous aurez alors gâcher une série d’entrainement. Ainsi, Il est important que vous appreniez à connaitre votre force afin toujours choisir le poids parfaitement adapté au nombre de répétitions prévues dans la série à réaliser.
- Mais avant toute chose, l’échauffement = une série à charge modérée pour l’entame d’un nouvel exercice, ou deux séries à charge légère puis modérée pour l’entame d’un nouveau groupe musculaire.
- Ensuite, vous pouvez entamer la quantité de séries prévue dans votre programme, et ce sont ces séries-là qui devront toutes (sans exception) être menées à l’échec. Que vous vous entrainiez en méthode pyramidal, dégressive, ou encore en super-set, peu importe, toutes les séries effectuées doivent être difficiles à compléter.
Dans le monde de la "Préparation Physique" les stratégies d’entrainement sont légitimement différentes de celles nécessaires au monde du bodybuilding. Dans ce dernier, le but s’avère être l’hypertrophie musculaire, et c’est pourquoi aller à l’échec sur chaque série constitue une véritable règle d’or pour tout athlète souhaitant progresser.
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Contrôlez la Phase Négative
La phase négative d’un mouvement (= phase excentrique, ou dite de "relâchement") ne doit jamais être relâchée trop rapidement. Elle doit au contraire être bien contrôlée. Lors de la contraction excentrique il y a moins d’unités motrices recrutées par la fibre musculaire, et donc la même charge doit être supportée par moins de myofibrilles. Ces dernières se micro-déchirent donc plus facilement, ce qui implique que la phase négative d’un mouvement constitue une source de développement musculaire toute aussi importante que la phase concentrique (positive), et même davantage selon certaines études.