La CASÉINE

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LA CASÉINE : protéine de lait VB = 77

Le lait animal (de vache par exemple) se compose comme suit : 87 % d’eau, 5 % de glucides (lactose), 4 % de matières grasses, 3 % de protéines, et 1 % de matières salines. 27 gr de caséine et 6 gr de la protéine soluble constituent les 33 gr de protéines qu'apportent 1 litre de lait.
Bien que les différents produits laitiers de base vendus dans les commerces puissent vous apporter une ration journalière de caséine intéressante, l’Industrie de la diététique commercialise elle de son côté des concentrés protéinés de pure caséine en poudre (la caséine micellaire est la plus qualitative de toutes).

La caséine se digère lentement, 5 à 6 gr de cette protéine peut être décomposée et assimilée en 1 heure. Cette protéine est sensible au pH du milieu digestif, elle s'y lie donc à un gel pâteux stomacal, ce qui rend l’action des protéases plus difficile. En conséquence le débit d’acides aminés déversé dans le sang restera modeste, mais cela a l’avantage de délivrer un flux constant de ces aminoacides dans l’organisme, et d’assurer ainsi plus durablement l’anabolisme musculaire. Les propriétés anti-cataboliques de la caséine sont également dues à sa concentration élevée en aminoacides glycogéniques (Thréonine et Arginine), qui ont la propriété de faire préférer l’utilisation du glycogène dans la production d’ATP, inhibant ainsi le catabolisme protéique pour subvenir aux besoins énergétiques.

Bien qu'ayant une moindre quantité totale d'aminoacides que n'en possède la Whey, la caséine surclasse cependant cette dernière en Glutamine (intéressante pour le récupération et la reconstruction musculaire). La caséine favorise également la production hormonale anabolisante IGF-1 (rôle dans la synthèse protéique), et s’avère très dynamisante de par sa forte concentration en aminoacide Tyrosine, cette dernière ayant la particularité de stimuler l'activité des neurotransmetteurs.

De par sa digestion lente la caséine est donc une source de satiété, mais elle l'est aussi de par la pression qu’elle exerce sur les parois stomacales car cela inhibe le besoin de manger (cette protéine est donc idéale pour les régimes).

Digérez-vous bien lait ? Focus sur l’allergie aux protéines du lait de vache (APLV)
L’allergie au lait de vache se caractérise par une mauvaise digestion de ses protéines (de sa caséine plus particulièrement). Très rare chez l’adulte, ce problème de santé l’est un peu moins chez le jeune enfant (1 à 2 % de la population pédiatrique).

Quelle en est la raison ? Certaines personnes s’avèrent déficientes en enzymes peptidases intestinales, elles sont chargées d’hydrolyser (décomposer) la caséine (on parle de déficience en DPP4 notamment). Les fractions de protéines mal découpées se fixent alors sur la paroi intestinale, ce qui entraine un faux signal de "protéines étrangères" dans cette zone. En réponse l’organisme va y faire intervenir son système immunitaire, et l’inflammation accompagnant l’afflux de globules blancs va agresser le tissu intestinal. Les premiers symptômes peuvent se manifester par des troubles digestifs (vomissements, diarrhée, douleurs abdominales), ou bien cutanés (eczéma, urticaire).

Dans un deuxième temps d’autres problèmes de santé peuvent parfois intervenir. La paroi intestinale devenue poreuse à cause de l’agression va alors rendre plus facile l’assimilation de certains morceaux de protéines dans le sang. Ces derniers auront ensuite tendance à rester coincés dans les fins capillaires mal drainés par la circulation sanguine de l’organisme (tendons, articulations, disques intervertébraux, etc…), engendrant ainsi une nouvelle réaction immunitaire dans ces zones. L’inflammation qui l’accompagne engendrera alors des douleurs articulaires (cas de polyarthrite).
D’autres troubles inflammatoires peuvent également être liés à l’allergie au lait de vache (l’asthme par exemple), mais le milieu scientifique reste encore divisé sur ces autres cas bien spécifiques.

Pour les rares personnes victimes de cette allergie il existe quelques alternatives. Le lait de chèvre peut parfois en être une, car il est moins dosé que le lait de vache en caséine alpha-S1 (qui est très allergène). Néanmoins certaines personnes sont également allergiques au lait de chèvre, surtout les jeunes enfants. Les laits végétaux (le soja enrichis en calcium par exemple) constituent aussi une alternative car ils sont dépourvus de caséines. Il en va de même pour la margarine (sans lait ni crème) si l'on souhaite éviter le beurre.

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