À partir du milieu des années 90 l’amplification des pratiques dopantes ont amené le bodybuilding féminin vers une dérive bien malheureuse... La course au « toujours plus gros » a petit à petit amené ces femmes compétitrices à ne plus ressembler à des femmes, mais plutôt à des hommes ! Et je ne parle pas seulement de leur corps, car leur visage allait lui aussi se masculiniser… Les athlètes Kim Chizevsky-Nicholls puis Iris Kyle, qui écrasèrent (presque) toute concurrence durant près de 20 ans, en sont des exemples tristement parfaits.
Fort heureusement les fédérations sportives internationales ont fini par prendre la mesure du problème (bien qu’un peu tardivement), et décidèrent alors d’appliquer des mesures afin d'essayer de rectifier le tir.
En 2013, c’est ainsi qu’apparut pour la première fois au niveau de l’Olympia professionnel IFBB la catégorie Women’s Physique (avec pour gagnante Dana Linn Bailey), mettant désormais en lumière des athlètes bodybuildées mais ayant des « traits » féminins encore significativement présents. Mais la catégorie Bodybuilding ne fut pas pour pourtant tout de suite retirée des compétitions, et c’est ainsi que durant 2 ans (2013 et 2014) ces deux catégories co-existèrent lors des grands rendez-vous internationaux.
Après l’année 2014 les catégorie Bodybuilding disparue complètement des calendriers sportifs, les dirigeants décidant alors d’enrayer plus profondément les dérives dopantes bien trop visibles chez les athlètes concourant jusqu’alors en catégorie Bodybuilding.
La catégorie Women’s Physique devenait ainsi la catégorie la plus "lourde" en termes de gabarit chez les femmes (et la plupart de fédérations mondiales se sont alors calquées sur ce nouveau model). De Très belles athlètes ont ainsi pu émerger sur les scènes internationales, avec notamment Juliana Malacarne, qui décrocha le titre suprême à l’Olympia Pro IFBB durant 4 années consécutives de 2014 à 2017 !
En 2018 une nouvelle athlète s’étant qualifié pour l’Olympia marqua profondément les esprits. D'abord parce qu’elle remporta le titre, mais surtout parce que son physique absolument incroyable avait de quoi décourager toutes ses concurrentes pour les nombreuses années à venir. Ce phénomène génétique (notamment doté d’une taille très fine) se nomme Shanique Grant, et c’est sans surprise qu’elle décrocha de nouveau le titre de Miss Women’s Physique Olympia en 2019. Il aurait légitimement dû en être de même lors de l'édition 2020, où Grant affichait de nouveau un physique incroyable, mais les juges présents ont scandaleusement attribué la victoire à une autre concurrente, Sarah Villegas, qui n'avait pourtant clairement pas le niveau de Shanique Grant... L'IFBB Pro League doit se reprendre, car le public ne pardonne pas de telles erreurs de jugement...
En 2020 l’IFBB Pro League est par ailleurs revenue sur son ancienne décision (qui était pourtant très noble et juste) d'interdire la catégorie "bodybuilding féminin" en compétition, et annonça ainsi le retour des "bodybuildeuses" sur les scènes pros ! C'est ainsi que l'on a vu réapparaitre sur la scène de l'Olympia 2020 des femmes qui n'avaient plus rien de féminin, tant au niveau du corps qu'au niveau du visage... Une bien triste victoire pour les fanatiques du dopage à outrance...