» L’apport glucidique idéal
Comme nous l’avons vu, les avantages apportés par une absorption de glucides à IG élevé en post-training (et parfois durant l’entraînement) sont multifactoriels, et clairement tournés vers l’optimisation de la croissance musculaire.
La musculation n’est pas un sport d’endurance, en théorie elle n’entraine donc qu’une baisse modérée de nos réserves glycogéniques musculaires, et elle impacte encore moins sur la baisse notre glycémie (taux de sucre sanguin). Sauf qu’une séance de musculation est une succession d’efforts soutenus durant 1h15 à 1h45 en moyenne, et c’est ce facteur "DURÉE" qui finit par avoir raison de notre glycogène musculaire et de notre glycémie. En conséquence, à la fin d’un entrainement de masse ou de volume les taux plasmatiques de glucose et d’insuline sont clairement en dessous de leur niveau médian, ce qui favorise la sécrétion d’une hormone catabolisante, le cortisol. Cette dernière détruit les protéines musculaires et inhibe la protéosynthèse, il faut donc à tout prix limiter et enrayer au plus vite sa sécrétion. L’absorption de glucides à IG élevé en post-training immédiat y parviendra parfaitement, cela fera remonter la glycémie sans pour autant créer de pic d’insulinique trop important.
Ok
Les meilleures sources de glucides pour le post-training :
- Un shaker de Vitargo (amidon d’orge, riche en amylopectine et pauvre en amylose). Faible osmolarité, assimilation ultra rapide.
- Un shaker de Waxy Maize (amidon de maïs, riche en amylopectine et pauvre en amylose). Faible pouvoir sucrant, se digère très bien.
- Un shaker de Maltodextrine (mélange de glucides à IG élevé).
- Un shaker de glucose pur (appelé aussi dextrose). Fort pouvoir sucrant.
- Un shaker de Gainer fortement dosé en glucides à IG élevé (au moins 50 gr de glucose /100 gr).
- Le Miel (34 gr de glucose /100 gr).
- Les Raisins secs (31 gr de glucose / 100 gr).
- Le Jus de d’orange (11 gr de glucose / verre de 25 cl).
- Les Biscuits (secs de préférence).
Dosage = La quantité de glucides à IG élevé à absorber en post-training dépend principalement des efforts fournis :
- Un entrainement en Force ne fait pas (ou peu) baisser la glycémie, il est donc inutile et même contre-productif d’absorber du glucose immédiatement après un tel entrainement.
- Un entrainement visant la Masse (de 5 à 8 répétitions) fait un peu baisser la glycémie, il s’avèrera alors nécessaire en post-training immédiat d’absorber de 0,2 à 0,4 gr de glucides à IG élevé par kg de poids de corps (légèrement moins pour un endomorphe, et légèrement plus pour un ectomorphe). Ne dépassez pas ce dosage, car une glycémie trop élevée inhibera la sécrétion des hormones anabolisantes Testostérone et Hormone de Croissance (ainsi que l'IGF-1 par conséquence).
- Un entrainement visant le Volume (de 9 à 12-15 répétitions) fait davantage baisser la glycémie, il s’avèrera ici nécessaire en post-training immédiat d’absorber de 0,5 à 0,8 gr de glucides à IG élevé par kg de poids de corps (légèrement moins pour un endomorphe, et légèrement plus pour un ectomorphe). Pour la même raison expliquée juste au-dessus ne dépassez pas ce dosage.
À noter que les glucides à IG élevé absorbés immédiatement après un entrainement (visant la masse ou le volume) ne viendront pas alimenter vos cellules adipeuses : non seulement le glucose sera rapidement capté par les muscles sollicités, mais surtout le taux sanguin d’insuline s’avèrera trop bas à ce moment-là (car la glycémie sera en dessous de sa moyenne habituelle) ce qui empêchera le glucose de pénétrer dans les adipocytes. Il n’y a donc ici pas de risque que le sucre absorbé se transforme en graisse.
Selon le type de glucides à IG élevé choisi il est parfois préférable de les absorber avant votre shaker de Whey : bien que ces deux apports soient chronologiquement très proches l’un de l’autre (5 min d’intervalle à peine) et engendrant alors un seul et même bol alimentaire dans l’estomac, l’arrivée initiale de glucose dans le milieu intestinal permettra d’assouvir en partie le métabolisme énergétique des cellules intestinales, ce qui y limitera quelque peu le détournement d’acides aminés à des fins énergétiques (principe tout aussi valable au niveau des cellules musculaires).