En bodybuilding, comme dans beaucoup d’autres sports, une planification idéale s’étale sur une année complète. Trois cycles se distinguent ici clairement, et ne pas respecter les détails et le timing de ces cycles c’est prendre le risque de sous-optimiser sa progression annuelle. Mais pour de multiples raisons il n’est malheureusement pas toujours possible de respecter à la lettre une planification annuelle préétablie : problèmes personnels, surcharge professionnelle, blessures, etc..., voilà autant d’inconvénients qui peuvent forcer un athlète à réajuster sa planification en y réduisant le nombre de semaines nécessaires à une prise de masse puis à une sèche.
Progresser en bodybuilding nécessite de la rigueur et de la constance, tant sur l’entrainement que sur la diététique. Un tel niveau d’exigence s’avère difficile à tenir durant toute une année, et c’est pourquoi je recommande à ceux qui n’arrivent pas (ou n’ont pas envie) d’être à 100 % sur un temps aussi long d’alterner plutôt des périodes de progression avec des périodes de stabilisation. Par exemple, si un athlète sait qu’il peut tenir 6 à 8 semaines sur un rythme d’entraînement et de diététique très élevé, mais qu’au-delà un "ras le bol" (ou un risque de sur-entrainement) dû à ce degré d’exigence s’installe, alors il ne doit pas forcer sa nature. Il devra plutôt enchaîner avec une période de stabilisation de 3 à 4 semaines où le régime alimentaire sera un peu moins strict, et où la charge d’entrainement sera diminuée de 30 %. Ainsi, bien que l’athlète ne progressera pas durant cette période de stabilisation il ne perdra cependant rien de ses acquis ! Lorsque l’athlète aura décompressé et se sentira de nouveau prêt à élever "son niveau de jeu" il repartira directement sur ses acquis d’il y a 3-4 semaines !
Cette méthode consistant à enchainer phases de progression et phases de stabilisation est certes moins rentable qu’un programme suivi à plein régime toute l’année, mais sachez que dans la réalité bien peu d’athlètes ont la capacité de tenir un tel degré d’exigence sur 12 mois consécutifs ! En conséquence, si vous ne vous en sentez pas capable ou n’en avez pas l’envie (ou le temps), optez pour cette alternative, elle vaut cent fois mieux que de s’entraîner et de manger comme un fou durant quelques semaines ou quelques mois jusqu’à s’en dégouter (ou se blesser) au point de tout lâcher brusquement, et donc de perdre une bonne partie de ses acquis musculaires.