Sachez qu’à l’instar des autres macronutriments, les protéines alimentaires ne se valent pas toutes. Leur propriétés digestives et d’assimilabilités étant toutes différentes, une stratégie diététique devra donc être mise en place afin d’optimiser la croissance musculaire. Pour l’essentiel, il s’agit de consommer des protéines à assimilation rapide (de type Whey en poudre) directement en post-training (ainsi qu’au petit déjeuner, en partie), et de consommer des protéines se digérant plus lentement le reste de la journée (protéines issues de l’alimentation dans l’idéal). Celles se digérant le plus lentement doivent être consommées le soir afin de garantir à l’organisme un pool d’aminoacides suffisamment élevé durant toute la nuit (la caséine étant ici la plus recommandée).
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Ne remplacez pas la protéine en poudre par des "acides aminés" !
Je le rappelle : une protéine c’est un assemblage d’acides aminés, et dans une dose de 35 gr de Whey il y a en moyenne 28 gr de protéines pures, donc 28 gr d’acides aminés. Si vous choisissez d’apporter à votre organisme 28 gr d’aminoacides via une supplémentation en acides aminés (que ce soit en poudre, en gélule, ou en comprimé) vous allez finir par vous ruiner financièrement ! Sachez bien que la supplémentation d’aminoacides sous forme d’acides aminés est généralement vendue à un prix plus élevé que les aminoacides sous forme de protéines en poudre, parfois jusqu’à deux fois plus cher !
Pour couronner le tout, sachez également que la qualité des aminoacides sous forme de suppléments en "acides aminés" est généralement inférieure à ceux contenus dans les protéines en poudre : les processus de fabrication industrielle permettant d’obtenir des acides aminés sous leur forme libre dénaturent et dégradent en partie la structure même des acides aminés, les rendant par conséquent un peu moins qualitatifs.
Ok
Attention, les Whey ne se valent pas toutes !
Toutes les Whey vendues sur le marché de la supplémentation alimentaire n’ont pas les mêmes propriétés quantitative et qualitative. D’un point de vue quantitatif elles ne contiennent pas toutes la même quantité de protéines pour 100 gr de poudre, à savoir que le dosage généralement constaté se situe dans une fourchette relativement large allant de 65 à 90 % !
D’un point de vue qualitatif, et c’est le plus important, une protéine efficace et respectueuse de la santé doit respecter certains critères incontournables, les voici :
- Dans l’idéal la Whey doit être directement obtenue à partir de la transformation du lait (Whey Native), et non à partir de celle de fromages (Whey fromagère), car dans le deuxième cas les protéines subissent davantage d’étapes de transformation, détériorant donc par conséquence sa qualité (= Whey dénaturée).
- Une Whey de qualité doit également être obtenue via une microfiltration à basse température (label CFM), car si elle est micro filtrée à haute température là encore les protéines seront en partie détériorées (= Whey dénaturée là aussi).
- Dans l’idéal une bonne Whey doit également afficher des normes de fabrication prouvant le respect de la chaine de production, et le respect de la bonne préservation des denrées (normes HACCP et iso 22000 par exemple).
- Enfin, évitez les Whey comportant trop d’additifs toxiques ! (ce qui est malheureusement le cas de 90 % des Whey vendues sur le marché !). Par exemple évitez celles comprenant de l’aspartame comme édulcorant, préférez plutôt celles contenant de la Stevia. Mais il y a bien d’autres additifs dangereux pour la santé qu’il convient d’éviter le plus possible !
Les Whey labélisées (ou dites) "Bio", ou bien encore "Naturelle", doivent ainsi attirer davantage votre attention, car certaines d’entre elles sont de très bonne qualité et ont à la fois le mérite d’être en grande partie dépourvue d’additifs toxiques.
En dehors des shakers protéinés il convient de diversifier ses sources protéiques ingérées lors d’un repas, car les teneurs quantitative et qualitative des acides aminés ne sont jamais les mêmes d’un aliment à un autre. Ce principe, appelé "complémentation protéique", permet d’équilibrer le pool d’aminoacides dont disposent les muscles, et évite ainsi d’importantes carences aminoacidées. C’est là un important facteur à prendre en considération, car de tels carences issues de ce déséquilibre limite le potentiel de la protéosynthèse, et par conséquence celui de l’anabolisme musculaire.
Autre point important : la digestibilité des protéines. On la définit par la capacité d’une protéine à être digérées dans les intestins, puis par la capacité de ses composants à traverser la paroi intestinale pour ensuite être biodisponible dans le sang. Les 2 principaux freins à la digestibilité protéique d’un aliment viennent de la composition même de ses protéines, ainsi que de la teneur/quantité de fibres présentes dans l’aliment en question.
Avec une digestibilité allant de 94% à 100%, les protéines animales s’avèrent clairement être les plus digestibles. Les protéines légumineuses ou celle du blé entier le sont un peu moins mais cela reste très correct, de 86% à 93% de digestibilité (95-96% pour le riz). En revanche d'autres légumineuses (lentilles, haricots secs…) s’avèrent un peu moins digestibles, 70% à 85% de digestibilité.