Vous devez savoir que votre masse musculaire est génétiquement programmée de façon à doter votre organisme de différents types de fibres musculaires. L’Évolution physiologique en a décidé ainsi afin que chaque être vivant puisse répondre plus aisément à des efforts de différentes natures :
- Les fibres de type 1 (dites "rouges" ou "lentes")
Elles sont riches en myoglobines, mitochondries, capillaires, enzymes mitochondriales, et lipides. Elles seront prioritairement utilisées par l’organisme afin de soutenir des efforts d’endurance.
- Les fibres de type 2B (dites "blanches" ou "rapides")
Elles sont volumineuses, et dotées d’un grand nombre de glycogène, de créatine, d’enzymes glycolytiques, de réticulum sarcoplasmique, et de myofibrilles. Elles seront prioritairement utilisées par l’organisme afin de soutenir des efforts de force ou de résistance.
- Les fibres de type 2A (dites "intermédiaires")
Leur composition est un mixte entre les caractéristiques des fibres de type 1 et 2B. Contrairement à ces dernières, qui ne peuvent évoluer qu'en taille mais tout en restant de même nature, les fibres de type 2A ont elles l’avantage de pouvoir favoriser certains de leurs composants afin de devenir une fibre à dominante aérobie ou anaérobie. Cette orientation dépendra de l’activité physique pratiquée (ces fibres peuvent également augmenter en taille, surtout si elles deviennent à dominante anaérobie).
Le patrimoine génétique détermine le ratio de fibres 1/2B/2A qui sera attribué à chacun d’entre nous. Ceci explique en partie pourquoi les morphologies sont si différentes d’un individu à un autre, mais également pourquoi certains d’entre nous seront très performants dans des sports d’endurance (mais tout en étant très limités dans la production d’efforts explosifs ou intenses) alors que d’autres sportifs seront eux naturellement dotés de capacités totalement opposées.
Ok
- La Membrane musculaire
La membrane cellulaire des myocytes est appelée sarcolemme, ou membrane plasmique musculaire. Elle est constituée d’une double couche lipidique (acides gras et phospholipides) et de protéines transmembranaires. Le sarcolemme est recouvert d’une fine couche de tissu conjonctif très résistant (riche en collagène) appelée endomysium, ou lame basale, dont les protéines sont produites par les myocytes. Les cellules satellites sont quant à elles positionnées entre la membrane plasmique et la lame basale.
Afin de permettre une bonne fixation du cytosquelette musculaire et de la membrane plasmique vis-à-vis des contraintes contractiles, les filaments d’actines des myofibrilles sont rattachés aux protéines transmembranaires du sarcolemme via des protéines de liaison (dystrophines, caténines, spectrines-ankyrines). Cette fixation se poursuit et se termine sur l’endomysium et dans la matrice extracellulaire via des glycoprotéines (dystroglycan bêta puis alpha, cadhérines, et glycophorines).
L’ensemble "Fibre musculaire + Sarcolemme + Endomysium" se termine de part et d’autre du myocyte par la constitution d’un tendon, qui va se fixer sur l’os. Les fibres tendineuses sont pour l’essentiel du tissu conjonctif hautement composé en protéines de collagène, donc très résistantes.
(À noter que les ligaments sont également riches en collagène, donc eux aussi très résistants, mais présentent un tissu conjonctif plus élastique que celui des tendons, car ils possèdent davantage d’élastine)