À l’aube de la décennie 2010 la catégorie "Bikini" prit son envol dans différents concours et fédérations internationales, le but affiché était alors d’encourager les filles possédant un corps à la fois mince et athlétique de tenter l’aventure de la compétition. À l’instar de la catégorie Men’s Physique chez les hommes, il s’agit là du niveau le plus abordable pour une novice, car le développement musculaire demandé (et son degré de définition) reste ici relativement modeste. Mais attention, cela ne veut pas dire que la partie sera facile, car si le travail hypertrophique n’est en Bikini pas très poussé, l’athlète devra cependant présenter un corps galbé dans tout son ensemble. Le rendu final doit donc faire paraitre un réel travail en salle de musculation, et la tonicité musculaire doit se faire ressentir sous tous les angles et à tous les niveaux anatomiques. La ligne et l’équilibre musculaire exigés en Bikini constituent des critères primordiaux et incontournables, encore plus qu’ils ne le sont en catégorie Bodybuilding, car les athlètes n’auront pas ici la possibilité de rattraper ou de faire oublier un quelconque déséquilibre grâce à leur volume musculaire général.
Un soin particulier devra être apporté au travail des fessiers et des cuisses, car leur forme et leur tonicité comptent pour beaucoup dans le jugement final. Par exemple, lors d’une phase de comparaison de dos une athlète perdra beaucoup de points si elle présente des fesses molles, tombantes, insuffisamment galbées, ou bien encore des cuisses trop larges ou à la forme non conforme aux critères Bikinis. Il en va de même pour celles présentant des zones pourvues de vergetures ou de cellulite.
Mais il ne faut pas pour autant négliger le travail du haut du corps, ceci afin de présenter, je le répète, un corps parfaitement équilibré dans tout son ensemble. J’insiste sur ce point car il est très fréquent de voir des compétitrices se présenter sur scène avec un buste insuffisamment galbé et tonique (notamment au niveau du dos et des épaules).
Ok
Trop maigre, ou alors trop musclée, l’erreur est vite commise…
Il arrive bien souvent que des filles trop maigres se fassent déclasser en compétition parce qu’elles ont sous-estimé l’importance de présenter une musculature galbée dans tout son ensemble. À l’inverse, il est fréquent de voir des filles se présenter en catégorie Bikini avec une musculature se rapprochant un peu trop des standards du Bodyfitness, et dans ce cas-là la sanction est la même : déclassement.
Attention aussi à ne pas entreprendre une sèche trop poussée, les stries et les veines apparentes ne sont pas ici les bienvenues. Au niveau de l’abdomen on doit pouvoir visuellement ressentir de la tonicité abdominale, mais attention, les abdominaux ne doivent être que très légèrement dessinés, et donc surtout pas d’apparence hypertrophiée ou découpée !
Durant ses premières années sur le circuit international la catégorie Bikini s’est beaucoup cherchée… Il y a eu pas mal de tergiversations concernant les bons critères de jugements à appliquer, avec pour principal sujet de discussion le degré de développement musculaire, et de sèche, qui seraient acceptables pour cette catégorie. Il y a clairement tout un monde entre la gagnante de la première olympiade Bikini (2010), Sonia Gonzales, et celle de l’édition 2012, Nathalia Melo, tellement leur degré de volume et de tonicité musculaire apparait différent. La gagnante de l’édition 2011, la magnifique Nicole Nagrani, semblait donc a posteriori être un bon compromis, et la bonne voie à suivre.