BODYBUILDING
MEN'S PHYSIQUE

    La catégorie Men’s Physique a fait son apparition dans les compétitions internationales vers 2011, mais n‘est apparue qu’en 2013 au niveau de l’Olympia Pro League.
En termes de développement musculaire exigé il s’agit là du niveau le plus abordable pour un novice, c’est pourquoi le nombre d'athlètes Men’s Physique inscrit en compétition explose littéralement d’année en année (même si le niveau des concurrents n'est pas toujours au rendez-vous...).

En Men’s Physique le volume et la définition musculaire n’a pas à atteindre le degré exigé en bodybuilding, mais il n’en reste pas moins que l’athlète doit posséder un certain niveau de masse et de qualité musculaire. La ligne et l’équilibre musculaire demandé en Men’s Physique constitue un critère capital et incontournable, encore plus qu’il ne l’est en catégorie Bodybuilding, car les compétiteurs n’auront pas ici la possibilité de faire oublier un quelconque déséquilibre grâce à leur volume musculaire général.

Ok
Ce qu’un Men’s Physique doit absolument éviter :
 - Une hypertrophie trop prononcée (de type bodybuildeur).
 - Des déséquilibres musculaires.
 - Une sèche trop poussée (pas de stries ni de vascularités trop apparentes).
 - Des abdos et des obliques insuffisamment visibles.
 - Une taille trop épaisse : là où en Bodybuilding un "léger" degré de volume ventral est parfois toléré (malheureusement…), en Men’s Physique une taille bien fine et gainée est absolument incontournable !
 - Une maitrise inappropriée du Posing (car en Men’s physique, tout comme dans les autres catégories, la façon de se tenir sur scène est d’une importance capitale).


En Men’s Physique le Posing est très simplifié, aucune pose de type bodybuilding ne doit être présentées, et il n’y pas non plus de round Posing libre. Ainsi, seules les poses 4 faces sont demandées. La pose standard étant la pose "relâchée" avec une main reposant sur la hanche. L'athlète doit rester décontracté et ne pas trop "forcer" sur sa musculature. Un seul passage est effectué en bermuda, ce dernier devant descendre jusqu’aux genoux (même si d’année en année on constate que les fédérations sportives acceptent des bermudas de plus en plus courts).

Pour en revenir au Posing, mon constat en tant que juge expérimenté est que de manière générale très peu de compétiteurs Men’s Physique savent correctement poser ! (environ 1 athlète sur 10 seulement…). Combien de fois en compétition j’ai vu des athlètes au physique talentueux, mais qui malheureusement ne faisait pas un bon classement car ils ne savaient absolument pas comment le Posing se travaille et se réalise dans cette catégorie. Et c’est bien dommage, car s’il y a une catégorie masculine où la qualité du Posing joue un rôle crucial en compétition, c’est très clairement la catégorie Men’s Physique.

En ce début des années 2020, disons-le clairement la catégorie Men’s physique se cherche encore un peu… Le principal sujet de discussion reste le degré de développement musculaire à accepter. En effet, si on y accepte des athlètes avec une hypertrophie trop poussée cette catégorie n’aura alors plus aucun sens, car les catégories Bodybuilding Classic et Classic Physique existent déjà et elles représentent le Bodybuilding dans des versions un peu allégées.

Mais aujourd’hui encore on constate que les critères de jugement diffèrent un peu selon la fédération sportive, ou alors selon la compétition concernée, ou le lieu où elle se déroule. Ainsi, un volume musculaire hypertrophié (proche de celui d’un bodybuildeur) est malheureusement parfois accepté et même demandé par les juges, et on se retrouve par conséquent avec des Men’s Physiques sur scène qui sont en réalité de vrais bodybuildeurs, mais en short !
La création de la catégorie "Men’s Physique Muscular" fut créée à "l’IFBB International" afin d’y rassembler les Men’s Physiques présentant un trop fort volume musculaire. Mais en toute honnêteté si un athlète possède à ce point trop de muscle pourquoi ne pas le faire concourir directement dans l'une des catégories Bodybuilding !

Je vous montre ci-dessous l’exemple d’un célèbre vainqueur à l’Olympia Pro League IFBB en catégorie Men’s Physique, Jeremy Buendia. Cet athlète fut un magnifique vainqueur lors de sa deuxième victoire à l’Olympia (2015), clairement le plus beau Men’s Physique qui n’ait jamais existé, une référence légitime pour les fans et les pratiquants de cette catégorie ! Mais voici ci-dessous ce même athlète à l'Olympia 2017 : un véritable bodybuildeur !!! Ne serait-il pas plus cohérent de le voir dès lors évoluer dans la catégorie "Classic Physique" mise en place à L'Olympia ?! Avec les qualités qu'il a cet athlète pourrait y être un concurrent redoutable…


Il en va de même pour les autres Pro Men’s Physique de l’IFBB Pro League, qui présentent très clairement une hypertrophie du haut du corps qui correspond davantage aux critères Classic Physique qu’aux critères Men’s Physique... Il suffit de voir, à titre d'exemple, le plateau de l’Olympia Pro de 2019 pour que cela saute aux yeux...
Alors certes, les vainqueurs des Olympia 2019 et 2020, respectivement Raymont Edmonds puis Brandon Hendrickson, sont de magnifiques athlètes, possédant une très belle ligne musculaire et étant parfaitement bien équilibrés, mais leur masse musculaire n’a plus rien à voir avec celle qui devrait être présentée en catégorie Men’s Physique...

Cette dérive hypertrophique des Men’s Physiques s’est désormais généralisée au sein de l’IFBB Pro League, est c’est selon moi bien dommage car des physiques moins bodybuildés donnaient un côté plus stylé à cette catégorie légère. Par ailleurs, comme je le dis dans un autre article, la catégorie au-dessus en terme de gabarit (Classic Physique en l'occurrence) manque cruellement de bons candidats depuis son lancement, et si tous les athlètes Men’s Physique devenus trop bodybuildés allait concourir en Classic Physique (là où est leur vraie place) on aurait alors enfin de magnifiques plateaux de Classic Physique en compétition, ce qui est pour le moment bien rare...

Seule solution : imposer un poids limite aux concurrents Men’s Physique (selon leur taille). Cela fait plusieurs années que les fédérations sportives internationales en discutent, mais sans franchir le pas malheureusement. Il est selon moi plus que temps aujourd’hui d’imposer cette règle, car certains juges continus de laisser trop de champ libre aux Men’s Physique excessivement bodybuildés. C'est ainsi que dans les grandes compétitions internationales de « Vrais » Men’s physique se font souvent voler des victoires et des titres auxquels ils avaient pourtant droit.

Le circuit "IFBB international" a était plus longtemps préservé de cette dérive, car depuis plusieurs années le volume musculaire attendu par les juges s’y avère bien plus raisonnable et cohérent. Observez les photos ci-dessous, il s’agit d’athlètes ayant concouru au plus haut niveau mondial. Leur volume musculaire et leur ligne musculaire sont de très bons exemples à suivre pour tout athlètes souhaitent progresser et s’imposer en catégorie Men’s Physique. Il y a aussi le cas d’Alexander Myrvold, qui vers les années 2016-2017 présentait un physique très intéressant, et qui peut donc également servir de référence pour les Men’s Physique souhaitant évoluer dans cette discipline.

Cependant, la dérive hypertrophique commence aussi à pointer le bout de son nez à l’IFBB International, et l’on commence malheureusement à y voir certains athlètes remporter des compétitions alors même qu’ils sortent des critères Men’s physique… Dmytro Horobets en est l'exemple parfait : cet athlète qui en 2017 était superbe, présente aujourd’hui des groupes musculaires devenus trop volumineux, et pourtant il fut sacré en 2019 puis 2020 champion du monde ElitePro… alors que le vice-champion du monde 2019, Abies Nosa, bien qu’ayant un léger manque d’ampleur pectoral, présente lui un physique beaucoup plus cohérant et en phase avec les critères Men’s Physique...

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Bodybuilding Masculin, focus du moment
Chris Bumstead
• 2015 - CBBF Championships, Men’s Junior, 1st
• 2016 - CBBF Championships, Open Heavyweight, 2nd
• 2016 - IFBB North American Championships, 1st (Pro Card)
• Mr Olympia Classic Physique : 2nd in 2017 and 2018 ; Winner in 2019 and 2020

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Bodybuilding Féminin, focus du moment
Hattie Boydle
• 2015 - WBFF World Championships, 4th
• 2016 - WBFF World Championships, 1st

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Mémoire du Bodybuilding, la Rétrospective du moment
Larry Scott
» Ses meilleurs résultats :
• 1959 - Mr. Idaho, Winner
• 1960 - Mr. California - AAU, Winner
• 1961 - Mr. Pacific Coast - AAU, Winner
• 1962 - Mr. America IFBB, Winner
• 1963 - Mr. Universe IFBB, 1st in Medium
• 1964 - Mr. Universe IFBB, Winner
• 1965 - Mr. Olympia, Winner
• 1966 - Mr. Olympia, Winner

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